Première apparition de Bécassine :

 

 

En 1905, la semaine de Suzette offre à ses petites lectrices de bonne famille les aventures d'une servante

"Bretonne au grand coeur" :

Le succès est immédiat. Sous la plume de plusieurs auteurs

( dont les premiers : M. Languereau et J. Pinchon ),

elle nous fera connaître son enfance,

ses premières bourdes, son arrivée à Paris, et la première guerre mondiale.

Née en 4ème vitesse pour combler une page blanche de la revue, la longévité de Bécassine dépassera de loin les espérances de ses créateurs.

 

Dans la première édition de Bécassine en 1905, dans "La semaine de Suzette", c'est Jacqueline Rivière qui

fait les textes et c'est le peintre Emile Joseph Porphyre, Pinchon qui s'occupe des dessins.

Maurice Langereau (alias Caumery) éditeur de "La semaine de Suzette" prend ensuite le relais et raconte dans des aventures

beaucoup plus longues les péripéties de Bécassine. Pinchon à cette époque illustre les textes placés

au dessous des images. Caumery décède en 1941.

Mais Bécassine reste présente dans "La semaine de Suzette" jusqu'en 1950.

Sous le binôme Caumeryet Pinchon, 25 albums en dehors de "La semainede Suzette" sont édités entre 1913 et 1939.

 

Le personnage de Bécassine

 

De son vrai nom, Annaïk Labornez, notre petite bretonne vêtue de son costume traditionnel,

prend le sobriquet deBécassine dès la 3ème planche de l'album

"L'enfance de Bécassine".

Elle est née dans la métairie de ses parents à Clocher- les -Bécasses près de Quimper.

d'où elle tire le surnom sous lequel tout le monde la connaît.

Et, le jour de sa naissance, on vît dans le ciel un passage assez important

d'oiseaux sauvages: des oies, des canards, "des bécasses."

D'où l'apparition du surnom et sobriquet de Bécassine.

Outre le port de l'habit traditionnel, Bécassine a depuis sa naissance un autre signe particulier: un nez minuscule,

au grand dam de ses parents qui croyait que l'intelligence estproportionnelle à la longueur de l'appendice nasal...

 

Après une enfance classique, en compagnie de sa famille, la naïve Annaïk, comme beaucoup de bretons d'alors, part

travailler à Paris chez les aristos où elle devient alors la domestique de la marquise de Grand'Air.

Mais notre héroïne Bretonne, ne se contente pas de la vie de "château" chez la marquise,et elle se déplace, au fil des albums,

autant dans les régions françaises que vers d'autres pays pour vivre des aventures

diverses et variées qui ont fait rêvées de nombreux lecteurs et surtout qui restent aujourd'hui un témoignage interessant

de la vie et des moeurs du début du XXème siècle ...

Après la disparition de Pinchon, les aventures de Bécassine se sont prolongées avec le dessinateur

Trubert (en 1959) et beaucoup plus récemment avec l'album "Bécassine au studio" paru en 1992...

 

Chanson

"BECASSINE C'EST MA COUSINE"

 

Elle est née un beau matin dans un berceau de bois

Son père et sa mère étonnés n'en revenaient pas

De voir cette enfant bien rose et dodue à la fois

Avec un nez qu'on ne voyait pas

 

Aussitôt tout le village se préparait déjà

Pour venir fêter ce beau baptême, oui mais voilà

Il fallait trouver un surnom, elle n'en avait pas

Mais son papa qui se trouvait là

A dit : puisqu'elle ira en classe ici à Clocher-Les-Bécasses

Moi j'ai trouvé comment il faudra l'appeler

 

Refrain :

[Bécassine, c'est ma cousine]

[Bécassine, on est voisines]

Quand je m'en vais voir ma grand-mère

Qui habite au bord de la mer

Je retrouve ma Bécassine qui m'emmène au bout de la Terre

 

[Bécassine, c'est ma cousine]

[Bécassine et la cousine]

Marie-qui-louche m'amusent beaucoup

Ensemble on fait les Quat'cent coups

 

[Bécassine, tu nous rends fous]

 

Un soir Bécassine est partie pour le pensionnat

Aider les enfants pour les vacances à Etretat

Je m'ennuyait d'elle, on s'écrivait, oui mais voilà

C'n'était plus du tout comme autrefois

 

Quand je partais avec elle à la ville dans son automobile

Dans son avion faire des loopings au-d'ssus des îles...

 

Refrain

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Chantal GOYA

Jean-Jacques DEBOUT

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